Présentation

 

Les fenêtres ainsi que ses équipements (fermetures, protections solaires…) ont un statut bien particulier du fait de leurs impacts multiples sur la consommation énergétique du bâtiment et le confort de l’utilisateur.

Ce sont en effet les seuls éléments de l’enveloppe capables de contribuer à diminuer les consommations de chauffage, refroidissement et d’éclairage grâce à la maîtrise des apports de chaleur et de lumière.

Différents paramètres permettent de juger des performances thermiques et lumineuses des fenêtres munies ou non d’une fermeture et/ou d’une protection solaire :

  • le coefficient de transmission thermique U,
  • le facteur solaire S,
  • le facteur de transmission lumineuse TL.

La combinaison de ces caractéristiques permet d’obtenir des performances très intéressantes pour minimiser les dépenses de chauffage en hiver et de refroidissement en été, tout en privilégiant l’éclairage naturel à l’éclairage artificiel. Ainsi, la mise en place de protections solaires mobiles et de fermetures agit sur le confort d’été et le confort d’hiver.

Selon le profil de consommation du bâtiment (chauffage prépondérant pour l’habitat, éclairage et climatisation éventuels premiers postes pour le tertiaire), selon sa situation (zone climatique), selon sa conception (orientation et surface des fenêtres, inertie…), l’influence relative de chaque caractéristique change.

Le coefficient U seul ne suffit donc pas à diminuer les consommations d’énergie (chauffage, éclairage, refroidissement) du bâtiment. Une approche globale est indispensable, il n’y a pas de caractéristique prédominante : U, S, TL  sont indissociables.  

Dans l’absolu, il convient d’opter pour le meilleur niveau théorique de chaque caractéristique.

Cependant, dans la réalité de la technique et des matériaux d’aujourd’hui, l’amélioration d’une caractéristique n’est pas sans conséquence sur les deux autres. Sur le marché actuel, les fenêtres les plus isolantes permettent moins d’apports solaires et lumineux et les fenêtres dont les apports sont les plus élevés sont moins isolantes. Le choix doit donc être fait en fonction de chaque bâtiment avec les caractéristiques précises des parois vitrées déterminées avec leur composition et leurs dimensions réelles.

Grâce à l’amélioration de l’isolation thermique des fenêtres (vitrages et encadrements) tout en conservant des taux de transmission de chaleur et de lumière élevés, les parois vitrées deviennent la première source en énergie renouvelable d’un bâtiment. Ceci tout en assurant le confort en été par l’utilisation de protections mobiles adaptées (fermetures, stores).

En proposant d’introduire dans la RT 2012 une surface minimale de parois vitrées dans les logements (1/6 de la surface habitable), le législateur se donne le moyen de rappeler aux concepteurs et maîtres d’ouvrages l’importance de concevoir des bâtiments capables de profiter pleinement de l’énergie solaire, tant au niveau énergétique que lumineux.